La toiture


Été 2011

La toiture a été toute une aventure. Je ne me sentais pas de le faire. La première raison étant que j'ai un peu le vertige. C'est une bonne raison en soi. Mais en plus de ça je ne voyais vraiment pas comment m'y prendre, ça me semblait trop gros, trop difficile. Alors nous avons demandé un devis à un charpentier que ma mère connaissait. Il nous a fait un super devis, mais cela restait tout de même au dessus de nos moyens. J'ai pris sur moi et j'ai finalement décidé de le faire moi même. 
Cela n'a pas été facile, mes premiers pas sur le toit étaient très incertains, j'étais toujours à quatre pattes, et à quatre pattes les choses n'avancent pas très vite. Mais petit à petit je me suis habituée à la hauteur et je m'y suis sentie à l'aise finalement.


Le toit d'origine (enfin sans les tuiles)


Changement des chevrons dans la partie basse, pour des chevrons plus longs, dans le but de créer un débord de toit et protéger la maison du soleil en été



Pour les voliges nous avons utilisé notre propre bois, j'ai trouvé ça vraiment génial de pouvoir utiliser le bois des arbres qui ont poussé ici même! Une scierie mobile est venue pour scier les arbres que nous stockions depuis un petit moment. Et nous en avons eu assez pour toutes les voliges!


Voligeage en plein cagnard estival
Premier côté terminé pour ce qui est des voliges

Deuxième côté qui nécessite aussi qu'on rallonge les chevrons, ils ont vraiment été radins niveau chevrons sur le coup
Et puis essayer de remettre ça un peu plus droit, autant que possible
Sur ce côté, vu que le débord de toit sera un peu moins long, plutôt que de changer les chevrons, j'ai utilisé les chevrons récupérés de l'autre côté pour faire des rajouts ici
Débord de toit fini, voligeage fini des deux côtés, ça donne ça de l'intérieur
La carchéristator operation. Avec la précieuse aide de Sietske, Sylvain et Pascal nous avons passé une journée entière à trier et nettoyer toutes les tuiles à coup de karcher.

Une personne au triage- Pascal pour cette fois. On tape dessus avec un bout de tuile cassé (ou autre), si ça fait "toc" on garde, si ça fait "plof" on jette
Une personne qui pose les tuiles à nettoyer par terre
Dans le rôle du carchérisator nous avons Sylvain
Et quelqu'un qui range les tuiles une fois nettoyées, à ce moment là c'était moi



De nombreuses tuiles ont du être changées, nous en avons racheter des neuves. Mais étant donnée que les anciennes tuiles (tuile de Damiatte) que nous avons en partie réutilisé, ne se fabriquent plus, on nous a fourni des tuiles (de Marseille) très ressemblantes mais légèrement plus grandes. Cela a été une énorme galère  de faire le lien entre ces deux types de tuiles, mais mission accomplie tout de même.

Heureusement nous avons pu utiliser le tracteur de la CUMA pour monter les tuiles sur le toit. Sinon il aurait fallu les monter une à une par l'échelle, et là on y serait encore. Pascal m'a aussi bien aidé pour enlever puis remettre toutes les tuiles sur le toit. Toujours en pleins cagnard estival!

Bon, niveau photo j'ai zappé quelques étapes Mais en gros sur les voliges j'ai fixé le pare-pluie avec des agrafes. Puis poser des liteaux, d'abord dans le sens de la pente pour permettre plus facilement l'écoulement de l'eau, si il y a des fuites, et pour créer un lame d'air entre les tuiles et le pare-pluie. Ensuite pose des seconds liteaux sur lesquels viennent se poser les tuiles.


Le débord de toit devient un peu trop grand de ce côté, en attendant la construction du mur qui soutiendra le toit, un étai fera l'affaire. 


La seule chose qu'il reste à faire sur ce toit, c'est la cheminée que je n'ai pas terminé car j'en avais ras le bol d'être sur le toit. J'y ai passé 4 mois, durant un été où j'étais sans cesse molesté par la pluie, puis j'ai eu des problèmes de dos, ce qui a encore ralenti la chose... En tout cas ça a été super long et j'avais vraiment hâte de finir. Maintenant je peux être fière de moi, j'ai fait le toit toute seule, ou presque!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire